L'adaptation au dérèglement climatique
Lutte contre le changement climatique, adaptation et protection des ressources
Dans le contexte actuel, la protection des ressources naturelles s’avère urgente et indispensable. Les missions de Seine Grands Lacs sont directement liées à l’une des plus importantes d’entre elles : l’eau. La raréfaction de l’eau affecte plus de 40 % de la population mondiale, un taux qui va aller s’aggravant avec le changement climatique. Cette problématique existe aussi au niveau local français : Seine Grands Lacs travaille au quotidien pour l’amélioration de la qualité de l’eau et l’accès à l’eau en période de sécheresse.
Principales tendances des incidences prévisibles du changement climatique sur le bassin de la Seine à l’horizon 2050-2100
- Augmentation de la température de l’air de 2 °C à 3 °C et de l’évapotranspiration (16%)
- Diminution des pluies estivales de 6 à 12%
- Baisse des débits d’étiages de l’ordre de 40 % entre août et novembre
- Augmentation de la température de l’eau de 2°C
(source - Stratégie d’adaptation au changement climatique du bassin de la Seine – 2016 comité de bassin 8/12/2016)
A cause du changement climatique, une baisse de 30 % du débit moyen est estimée pour le bassin versant de la Seine à l’horizon 2100.
La qualité des eaux passée au crible
Depuis 1994, Seine Grands Lacs possède un plan de surveillance de la qualité des eaux sur ses 4 lacs-réservoirs. Il répond à l’engagement pris par la France d’atteindre le bon état écologique pour 66 % des eaux douces de surface (première Loi Grenelle) selon le protocole de la Directive Cadre européenne sur l’Eau de 2004.
En chiffres : 17 paramètres suivis en routine pour l’état général des eaux, 44 substances prioritaires analysées tous les 2 ou 3 ans.
Vigilance pour un bon état écologique des lacs et cours d'eau
L’état écologique des milieux aquatiques fait partie des critères définissant le bon état des eaux. Sur son bassin, Seine Grands Lacs recueille des données pour mesurer son évolution : comptage de poissons, de plantes aquatiques, de macro-invertébrés, etc.
L’EPTB veille également sur l’environnement avant, pendant et après travaux. En cas d’atteinte, des mesures correctives sont appliquées dans le but d’atténuer les effets.
Une veille active sur les débits
Le débit d’une rivière est un indicateur clé de sa bonne santé. Avec le changement climatique, les variations s’annoncent de plus en plus importantes. Pour parvenir à extrapoler les tendances des débits de demain, il est important d’effectuer un suivi régulier des débits actuels. Ces mesures servent aussi de manière immédiate pour réguler les usages de l’eau en période d’étiage et pour moduler le stockage ou la restitution d’eau des lacs-réservoirs.
Renforts pour des débits suffisants
L’une des missions fondamentales de Seine Grands Lacs est le soutien d’étiage pour maintenir les débits de la Seine et de ses affluents. Il s’agit d’un enjeu majeur pour la qualité des eaux et la survie piscicole, notamment compte tenu des rejets des stations d’épuration. Le soutien d’étiage est aussi primordial pour assurer la continuité des usages humains de la ressource aquatique (eau potable, industries, irrigation, navigation, loisirs).
Le soutien d’étiage consiste à restituer dans les rivières l’eau stockée dans les lacs-réservoirs pendant la saison hivernale. Cette phase de soutien est intensifiée au cours de l’été pour atteindre son maximum à partir du mois d’août (65 m3/s).
En Île-de-France 6,5 millions de personnes sont alimentées en eau potable à partir de prélèvements effectués dans les grandes rivières.
Réduire les pollutions à la source
Seine Grands Lacs est gestionnaire de nombreuses digues nécessitant un désherbage régulier afin de permettre d’être visuellement contrôlées pour des raisons de sécurité. Les emprises de l’EPTB comportent aussi une grande superficie de chemins de service, dont certains accessibles au public. Compte tenu de l’impact sur la santé et l’environnement des produits chimiques auparavant largement utilisés dans ce cadre, une nouvelle approche a pris le relai.
En chiffres : 332 L de produits phytosanitaires autour du lac Seine en 2009, 0 L en 2017.
Développer des systèmes forestiers durables
Hauts lieux de biodiversité, les forêts participent à la réduction des gaz à effet de serre grâce au stockage de carbone et à la substitution par le bois des énergies fossiles et matériaux plus énergivores.
Depuis 2002, Seine Grands Lacs s’est aussi engagé à respecter les critères de gestion durable tels que définis dans le programme PEFC (maintien de la santé et de la vitalité des écosystèmes forestiers, de la diversité biologique…). Les 3 545 ha de forêt de l’EPTB sont certifiés PEFC et permettent de stocker 600 000 tonnes d’équivalent carbone.
Animation climat auprès des acteurs du territoire
Le réchauffement, un enjeu de société
Pour faire face au changement climatique, il est impératif d’opérer des changements importants dans nos pratiques. Conscient de l’ampleur du défi à relever, Seine Grands Lacs a signé en 2017 la stratégie d’adaptation au changement climatique définie par l’Agence de l’Eau Seine Normandie et a organisé en 2018, 5 ateliers de sensibilisation « Eau hé ! Climat » sur le thème du changement climatique auprès des acteurs du territoire du bassin.
A lire
CHANGEMENT CLIMATIQUE Bassin Seine amont
Poissons et changement climatique
CHANGEMENT CLIMATIQUE Bassin Seine amont
Oiseaux et changement climatique
CHANGEMENT CLIMATIQUE Bassin Seine amont