Casier pilote Seine Bassée : trois premières phases réussies pour la mise en eau test !

Pré-alerte, alerte, évacuation, effarouchement de la faune et actionnement des pompes pour débuter la première phase de remplissage... Cette semaine, les équipes de Seine Grands Lacs, accompagnées des services de l'Etat et des entreprises en charge des travaux du casier, ont mené à bien avec succès les premières phases de la mise en eau test du casier pilote Seine Bassée. Retour, jour après jour, sur cette opération historique pour l'EPTB.

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13 janvier - La phase de pré-alerte  

La mise en eau test du casier pilote Seine Bassée a commencé avec une première phase de pré-alerte des communes riveraines, propriétaires, exploitants et autres acteurs concernés via le système GALA (Gestion d'alerte locale automatisée) de la Préfecture de Seine-et-Marne. En parallèle, Seine Grands Lacs a contacté ces mêmes acteurs par SMS et/ou courriel à l’aide de l’outil F24 (outil d’alerte de masse utilisé par Seine Grands Lacs sur ses autres lacs-réservoirs en cas d’alerte). Les propriétaires des terrains, exploitants agricoles ainsi que les fédérations de pêche et de chasse du site ont également été notifiés. 

 

 

14 janvier - La phase d'alerte, d'évacuation, et d'effarouchement de la grande faune 

La mise en eau test du casier pilote Seine Bassée s'est ensuite poursuivie avec la phase d’alerte et d’évacuation du site, incluant également une phase d’effarouchement de la grande faune. 

 

Le Poste de Commandement Opérationnel, dirigé par M. le Sous-Préfet de Provins et regroupant l’ensemble des acteurs compétents dans la gestion de la mise en eau test, a aussi été activé dès le matin, tout comme le protocole ORSEC. L'objectif de ce protocole ORSEC de site est de définir les actions opérationnelles à mettre en œuvre et de coordonner les divers acteurs impliqués (Préfecture de Seine-et-Marne, SDIS, Gendarmeries, Collectivités, VNF, Seine Grands Lacs, etc.) lors de la mise en eau du site. Ce protocole, élaboré par le SIDPC 77 (le Service Interministériel de Défense et de Protection Civiles de la Préfecture de Seine-et-Marne) en collaboration avec Seine Grands Lacs et les parties prenantes, vise à formaliser la réponse opérationnelle nécessaire pour garantir la sécurité et l'efficacité de cette opération d’interception d’une crue. Bien que ce protocole ne soit pas obligatoire dans le cadre de l'aménagement hydraulique de la Bassée, Seine Grands Lacs, en accord avec la Préfecture, a choisi de le mettre en place afin de bien coordonner l’évacuation des usagers du site et d’assurer une gestion structurée et coordonnée des acteurs lors des mises en eau du casier Seine Bassée. La version 1 de ce protocole sera testée lors de la mise en eau test de la Bassée, et un retour d'expérience sera effectué à l'issue de cette opération. Ce retour permettra d'ajuster et d'améliorer le protocole pour les mises en eau futures, garantissant ainsi une réponse adaptée aux enjeux de sécurité.

 

L’ensemble des propriétaires, usagers et riverains situés à proximité du site ont été invités à l’évacuer via l’outil FR-Alert qui permet d’informer, en temps réel, toutes les personnes se situant sur l’une des cinq communes voisines de la Bassée (Balloy, Châtenay-sur-Seine, Gravon, Égligny, La Tombe) de la mise en eau imminente du site et de sa fermeture (envoi d’un SMS par système de bornage).  Une ronde sonore, avec une alarme sur véhicule, a par ailleurs été organisée par Seine Grands Lacs pour alerter physiquement sur place les occupants. Ce dispositif a été complété par des rondes de la gendarmerie, avec notamment le passage d'un hélicoptère.

 

Ensuite, et en accord avec nos engagements en matière de protection de la faune et de la flore, les procédures d’effarouchement de la grande faune ont également été activées (de 18h aujourd’hui à 10h demain). Ainsi, le maître d’œuvre génie écologique du projet, Ecosphère, la Fédération de chasse de Seine-et-Marne et Seine Grands Lacs ont mis en place plusieurs mesures, tels que des mâts à ultrasons, des drones et des patrouilles terrestres, pour faire fuir les « grands animaux » (chevreuils, sangliers, etc.). Concernant les petits animaux terrestres, la montée progressive des eaux leur permettra de quitter la zone, notamment en utilisant les rampes des digues. Cette approche de remplissage très progressif leur donne suffisamment de temps pour se déplacer vers des zones sûres.  

 

 

15 janvier - La première phase de remplissage

Après des derniers tests, la fin de l'effarouchement et une dernière ronde de la gendarmerie à l'intérieur du site, la première phase de remplissage du site a commencé mercredi midi, avec l’activation réussie des pompes par le Président de Seine Grands Lacs, Patrick Ollier. Le casier pilote a été ensuite rempli à mi-hauteur (environ 5 millions de m3). En effet, il s’agit d’y aller par étapes, progressivement et de manière sécurisée afin de voir comment les différents ouvrages (digue, stations…) réagissent. Si l’ouvrage Seine Bassée a fait l’objet de nombreuses études et modélisations, nous devons ainsi vérifier que les ouvrages répondent aux objectifs opérationnels attendus et, pour nos agents exploitants de vérifier la bonne application des procédures liées à ce nouvel ouvrage et s’entrainer à son exploitation.  

 

 

17 janvier - Fin de la première phase de remplissage à mi-hauteur 

La première partie de remplissage du casier pilote touche à sa fin. Après un probable pompage d'appoint en début de semaine prochaine, l’eau va à présent être stockée à mi-hauteur pendant une quinzaine de jours. Durant cette période, Seine Grands Lacs et les entreprises vont procéder à divers contrôles sur la digue, les ouvrages, les niveaux de la nappe...